Pour tout vous dire…

Les droits de l'homme s'arrêtent la ou commencent ceux des affaires

Décès du policier de la BAC : les mensonges de Nicolas Sarkozy

On savait l’UMP prête à tout pour mettre en valeur son action sécuritaire. N’avait-elle pas hésité à exploiter frénétiquement, en 2001, au moment de la campagne présidentielle, l’agression de Paul Voise ?  Agression qui, très curieusement, une fois la campagne de presse passée, n’a jamais fait l’objet d’une enquête poussée ni d’un jugement.

Mais cette fois-ci, il semble que Nicolas Sarkozy soit allé encore plus loin dans la manipulation, le mensonge et surtout le sordide.

En effet, nous avons tous pu lire -ou entendre – Nicolas Sarkozy prétendre qu’il venait d’assister aux derniers instants de la vie d’Eric Lales  , policier de la BAC, atteint d’une rafale de kalachnikov après une course poursuite à hauteur de Vitrolles, sur l’A7.

Or donc, d’après Nicolas Sarkozy, et les différentes agences de presses qui ont relayé ses propos, à 10 heures 59, on pouvait lire dans la Provence :

"ce matin Nicolas Sarkozy et aller à l’hôpital Nord au chevet du policier gravement blessé et qui lutte toujours entre la vie et la mort »

 

À 10 heures 59, d’après le journal la Provence, le policier luttait encore entre la vie et la mort.
A 11 heures 25, toujours dans le même journal, une nouvelle dépêche annonçait :

Fusillade de l’A7 : le policier Éric Lales est mort 

Malheureusement, pour Nicolas Sarkozy et les organes de presse, toutes ces informations sont fausses.

De sources concordantes constituées par des policiers en activité (qui ont pour la plupart été informés à neuf heures ce matin de la mort d’Éric Lalès survenue aux environs de 23 heures la veille), d’anciens  policiers  , et du personnel médical de l’hôpital Nord de Marseille, il est avéré qu’Éric Lales a été déclaré en état de mort cérébrale aux environs de 23 heures, la veille de l’arrivée de Nicolas Sarkozy.

Comme le souligne Marc Louboutin dans un entretien avec Olivier Bonnet  :

« les réseaux sociaux de policiers ont pleuré la mort d’Éric l’Alés à partir de 23 heures. Comment se fait-il que le Président de la République puisse « partager les derniers instants » de ce policier 20 heures plus tard ? Les politiques ont demandé à ce que la nouvelle ne soit pas annoncée. Sarkozy n’a pas vu Éric Lalès vivant. »

Je savais que la campagne présidentielle allait être de très bas niveau, mais je ne m’attendais pas à ce que le président/candidat pousse le cynisme jusqu’à aller « danser sur le cadavre d’un fonctionnaire mort en service ».

Je ne m’attendais pas à ce que l’Élysée exploite ce mensonge  sur Twitter dans une mise en scène sordide et irrespectueuse pour les proches de ce jeune policier.

Je savais également Nicolas Sarkozy prêt à jouer sur la corde sensible de ses concitoyens pour redorer son blason, largement déficitaire sur le plan compassionnel.

Mais je n’aurais jamais imaginé qu’il ose utiliser le décès d’un jeune père de famille avec ce cynisme et cette indécence innommable.

Il est vrai qu’il ne faut pas oublier non plus que Nicolas Sarkozy, lorsque cela l’arrange, s’est parfaitement s’accommoder d’un arrangement mensonger avec les faits, fussent-ils historiques . De la à agir de la même façon avec la mort d’un jeune policier, voilà un pas que Nicolas Sarkozy a franchi, toute honte bue !

Sources : le Point ; la Provence ; Facebook ; Plume de Presse ; Police etc. ; Variae   ; Libération

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Au secours, la droite revient!

Nous avons pu échapper , pendant un mois, grâce aux débats structurants la primaire citoyenne, à l’omniprésence des “hérauts de la sarkozie”, des chantres de la réduction de la taille de l’État ,des perroquets de TINA,  des excavateurs forcenés du déficit public.

Il faut reconnaitre que ca a fait un bien immense de voir d’autres personnes que les sempiternels pseudo-experts de la crise ( qu’ils n’ont pas su voir venir et encore moins soigner).

Ca a fait un bien immense d’entendre parler d’autre chose que de sujets anxiogènes tels que la sécurité, l’immigration, la crise qui bouleverse tout mais à laquelle il FAUT impérativement se soumettre.

Et surtout,  quel bonheur d’entendre qu’il pouvait y avoir d’autres solutions pour redonner de la vitalité à notre Etat, à ses citoyens que celles qu’on nous sert matin, midi et soir depuis 2007 que les salmigondis des suppôts di libéralisme mondialisé!

Pendant un mois, les portes et les fenêtres du pays ont été grandes ouvertes, nous permettant soudain de prendre un grand bol d’air frais, d’espoir et d’envie d’autre chose!

On comprend que la majorité présidentielle ressente comme un danger cette période de la primaire citoyenne.

Elle représente tout le contraire de l’esprit de soumission que , depuis plus de 4 ans, les propagandistes zélés, qui croissent et se multiplient aux heures de grande écoute dans les médias tv, veulent voir adopter au plus grand nombre de nos concitoyens.

Et c’est pourquoi il faut nous préparer à une vaste offensive visant à nous reprendre en main et à nous recoller dans le moule de la pensée dominante!

L’offensive a d’ailleurs commencé depuis une dizaine de jours!

En effet, nous avons pu assister à un feu d’artifice des zélotes de la sarkozie, dont bon nombre de ministres dont on peut se demander si leur place n’est pas plutôt dans leur bureau à essayer de régler efficacement les problèmes du pays plutôt que de s’épandre en commentaires fielleux sur une démarche qui, somme toute, vise à redonner quelque pouvoir aux citoyens.

Avec un nombre de chômeurs avoisinants les 5 millions de personnes, Xavier Bertrand ne trouve rien de mieux à faire que de commenter la campagne de la primaire .

Nadine Morano, Ministre chargée de l’Apprentissage et de la Formation professionnelle , réclame la démission Martine Aubry de sa fonction de première secrétaire du parti Socialiste, estimant qu’elle a été désavouée par son résultat à la primaire . Est-ce bien la mission de Mme Morano de s’occuper du fonctionnement interne d’un parti politique qui n’est pas le sien? Non, bien sûr. Remarquez, dans ce domaine elle est récidiviste: En 2007,  alors que Jean-Marie Le Pen peinait à trouver ses 500 signatures, Nadine Morano n’ a pas hésité a collecter des signatures de maires, dans son département Meurthe-et-Moselle, en faveur de Jean-Marie Le Pen. Une action qui vient démentir les récents propos de Jean-François Copé "Nous nous prenons depuis bien longtemps le procès systématique de supposée collusion avec le Front national alors que jamais, jamais, jamais nous n’avons toléré la moindre alliance avec le FN.” Ben voyons!

Laurent Wauquiez, ministre de l’enseignement supérieur , nous gratifie d’un diagnostic sur les adducteurs des socialistes. Manifestement ce monsieur a ratée sa vocation, car après avoir dit que l’assistanat est un « cancer de la société française » , ce n’est pas ministre ni politicien qu’il aurait du envisager comme carrière professionnelle, mais médecin. Seulement pour ça, il fallait avoir un capital de neurones dont il ne dispose visiblement pas!

Quand à Thierry Mariani, le ministre des transports  il  trouve que voir "Arnaud Montebourg et Manuel Valls se serrer la main et s’auto-congratuler derrière le même candidat" est digne d’un bon film comique. Il oublie que la majorité présidentielle à laquelle il appartient s’est, pendant les 4 années qui viennent de passer, largement auto-congatulée derrière Nicolas sarkozy…. alors qu’au regard des piètres résultats qu’elle obtenait, tant sur le plan électoral que sur le plan politique, économique et sociétal, il n’y avait pas vraiment de quoi!

Et l’offensive va continuer en présence du "grand manitou" himself , quand bien même il n’est pas candidat officiel!

La cerise sur le gâteaux ( si on peut appeler ça comme ça) de cette offensive se concrétisera le  24 octobre , par une émission d’une heure, diffusée simultanément sur TF1 et France 2,  en première partie de soirée .

Outre le fait qu’il est coincé entre le bilan calamiteux de son quinquennat et un cortège de scandales touchant ses très proches amis et soutiens, le "président/candidat perpétuel" va avoir de grandes difficultés à convaincre les citoyens français (à part quelques afficionados fortunés échappant à l’impôt), que la situation actuelle du pays n’est due qu’à la crise et à ses conséquences. Il y a donc fort à parier qu’il va essayer de nous la jouer «Moi ou le chaos (financier) » .

Je lui souhaite bien du courage! Et il faudra tout le "talent" du producteur des cette émission du 24 octobre, Maximal Production, filiale de Lagardère Entertainment,  pour que les téléspectateurs – stimulés intellectuellement par les 4 débats de la primaire citoyennes, conscients de l’incompétence avérée de “l’équipage Sarkozy” à éloigner le bateau des récifs, du manque abyssal de solutions efficaces que lui et son staff sont capables de proposer – se laissent prendre à une dialectique qui visera à leur faire croire qu’ en dehors de Nicolas Sarkozy, point de salut!

Pour ma part, point de télévision le 24 octobre. Je n’ai jamais aimé les sermons, et si c’est pour avoir peur, je préfère un bon film d’épouvante a un mauvais remake de la campagne de 2007…

Sources: Le Blog Descoteaux; Le Parisien; Le Figaro; Le Monde; Europe1; Le NouvelObs; Rue89; Lagardère

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Les mystérieuses sources d’information de Brice Hortefeux

Le 23 septembre dernier, le parquet de Paris faisait savoir qu’il avait ordonné l’ouverture d’une enquête préliminaire pour violation du secret professionnel et recel, dans le cadre du dossier Karachi. L’enquête a été confiée à la police judiciaire.

Le déclencheur de cette enquête préliminaire est un appel téléphonique passé le 14 septembre par Brice Hortefeux a Thierry Gaubert, dont le téléphone portable était mis sur écoute. Au cours de cette brève conversation téléphonique, Brice Hortefeux informe son ami que sa femme, Hélène Gaubert, entendue par les services de police le 8 septembre, "balance beaucoup " d’informations à la police.

Brice Hortefeux : "Elle balance beaucoup apparemment Hélène"

Thierry Gaubert: "Qu’est-ce que tu as comme infos là-dessus, toi, parce qu’elle me dit qu’elle dit rien"

Brice Hortefeux : "Ça m’embête de te le dire par téléphone […] Il y a beaucoup de choses hein… Je te raconterai, poursuit-il, mais ils ont énormément de choses"

On peut légitimement se demander comment l’ancien ministre de l’intérieur Brice Hortefeux peut savoir que Mme Gaubert a « balancé » aux policiers lors de son audition.

En effet, dans ce genre d’affaires, les policiers chargés de mener une audition sont tenus au respect strict du secret professionnel. Ils sont les seuls, avec leur hiérarchie et le juge d’instruction chargé de l’affaire, à savoir très précisément ce qui s’est dit lors d’une audition et ce qui est écrit sur le procès-verbal qui en résulte.

Or, les policiers ont certifié qu’ils avaient pris soin de conserver le procès-verbal de l’audition et que personne d’autre, à part leurs responsables hiérarchiques et le juge Renaud Van Ruymbeke, ne pouvait savoir que Mme Gaubert leur avait parlé des voyages que son mari avait effectués, en 1995, en Suisse, afin de retirer de l’argent pour le remettre au directeur de la campagne électorale d’Édouard Balladur .

Du reste, comment peut-il savoir qu’il s’agit d’Hélène Gaubert alors que, comme le souligne Magalie Drouet, la fille d’une des victimes de l’attentat de Karachi en 2002,  le nom de Mme Gaubert n’était cité nul part dans les procès-verbaux puisqu’elle a été entendue comme témoin sous X.

Brice Hortefeux a assuré qu’il avait déduit les affirmations faites à Thierry Gaubert  de rumeurs de presse .

Malheureusement pour lui, la chronologie des faits démontre qu’en aucun cas il ne pouvait avoir appris le 14 septembre, par la presse, que Mme Gaubert avait été entendue par la police, dans la mesure où elle n’a été cité nommément par les médias que le 22 septembre, date à laquelle son époux a été mis en garde à vue . 14 jour se sont écoulés entre le moment où Mme Gaubert avait été entendue par la police et celui où son nom est apparu dans les médias.

Le nom du témoin n’étant pas emporté sur le procès-verbal d’audition, seule une toute petite poignée de fonctionnaires de police savait qui était interrogé, comment Brice Hortefeux pouvait-il savoir le 14 septembre que s’était Hélène Gaubert que les policiers avaient auditionné le 8 septembre?

Puisque qu’il est impossible que ce soit par des rumeurs de presse, par qui Brice Hortefeux a-t-il été informé du nom du témoin et du contenu de son témoignage ?

Inutile de préciser que les déclarations de Brice Hortefeux n’ont absolument pas convaincu les avocats des familles des victimes de Karachi.

Les démentis "hasardeux "de Brice Hortefeux  apparaissent d’autant moins convaincants que les services de la Présidence de la République irréprochable ont cru bon de publier un communiqué de l’Élysée dans lequel ils assuraient que le nom de Nicolas Sarkozy ne figurait pas dans le dossier d’instruction concernant le volet financier du dossier Karachi en cours d’instruction.

Deux affirmations qui, immanquablement, laissent penser que le secret de l’instruction est violé.

Comment, autrement, expliquer que les services de la Présidence de la République peuvent donner une telle assurance si ce n’est parce qu’ils ont accès au dossier d’instruction ou parce que des sources internes les informent très précisément de l’évolution de l’instruction ? Ou bien alors, ils mentent délibérément.

Comment expliquer que Brice Hortefeux connaît le contenu d’une audition de témoins sous X et le nom du témoin ?

Me Morice, avocat des familles de victimes, estimant qu’il y a eu "violation du secret de l’enquête et de l’instruction, violation du secret professionnel, recel et complicité" a donc portée plainte, notamment contre M. Brice Hortefeux.

Aux dernières nouvelles, Brice Hortefeux avec quelque velléité de porter plainte contre Me Morice , considérant que les allégations de ce dernier sont des "allégations mensongères et  calomnieuses "

Il n’en demeure pas moins que l’ex ministre de l’intérieur devrait être prochainement auditionné , dans le cadre de l’enquête préliminaire ouverte le 23 septembre, pour expliquer aux enquêteurs comment et par qui il est si précisément informé qu’il peut dire à Thierry Gaubert, le 14 septembre:

"Elle balance beaucoup apparemment Hélène… Il y a beaucoup de choses hein… Je te raconterai, mais ils ont énormément de choses"

Étant donné qu’il est fort peu probable que ce soit le juge Renaud Van Ruymbeke qui soit à l’origine des fuites, l’audition de M. Hortefeux devrait apporter quelques éclaircissements sur ses mystérieuses sources d’information…

Sources : Le Monde ; Europe1 ; le NouvelObs ; le Figaro ; l’Express ; 20 minutes

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Nicolas Sarkozy et « la règle d’or » : la théorie du pompier pyromane se confirme !

Il est de bon ton, dans les partis politiques libéraux européens, en s’appuyant sur l’exemple des dettes grecques, portugaises et irlandaises, de tenter de nous vendre une « règle d’or » budgétaire. Cette règle d’or imposerait un objectif de réduction des déficits à tous les Etats dans chaque domaine de leur intervention.

Mais, en l’occurrence, que ce soit Nicolas Sarkozy qui, depuis 2007, parle de réduction des déficits, alors que les principales mesures budgétaires qu’il a initié et fait voter par le Parlement ont creusé des déficits abyssaux dans les finances publiques, cela ressemble fort à ses pompiers qui déclenchent des incendies pour pouvoir, par la suite, se vanter de les avoir éteint !

Établir le principe d’une saine gestion des finances publiques comme principe constitutionnel, aucun citoyen responsable ne pourrait songer à s’y opposer, dans la mesure où, les miracles n’existant pas, ce sont les citoyens qui, essentiellement par le revenu de leur travail , financent le fonctionnement de l’État, de ses institutions et de ses administrations.
C’est donc, par un impôt prélevé sur le travail, sur l’habitat, sur la consommation, qu’un État peut alimenter les caisses publiques et pouvoir à son bon fonctionnement. De même que c’est par le revenu de leurs travail que la majorité des êtres humains , dans nos sociétés actuelles, font rentrer l’argent nécessaire pour pouvoir se loger, se nourrir, se vêtir, se déplacer, se soigner, élever leurs enfants, avoir des activités sportives et de loisirs, etc.

Ainsi, quand un individu rencontre des difficultés à équilibrer son budget parce qu’il y a trop de dettes, il nous paraitrait indécent et illogique qu’en ayant à faire face au remboursement de ses dettes il décide de travailler à temps partiel et donc de diminuer son revenu. De même qu’il paraitrait totalement irresponsable qu’un individu dans cette situation augmente encore les difficultés à faire face à sa dette en s’endettant davantage.
Il peut, bien entendu, survenir dans la vie d’un individu des crises (chômage involontaire, maladie, invalidité, etc.) qui auront un impact grave sur sa capacité à équilibrer son budget et, dans le cas d’endettement, interface à ses engagements vis-à-vis de ses créanciers.

Dans la quasi-totalité des états de la planète, pour pallier ce genre de crise, la collectivité a mis en place des processus de soutien à un de ses membres en difficulté, afin de l’aider à rétablir une situation financière équilibrée. Pour ce faire, en règle générale, on procède à un étalement de la dette assujettie à une obligation de ne plus s’endetter. Très souvent, on va obliger l’individu, soumis à ces procédures d’endettement, à réduire son train de vie de façon drastique. Les À bien y regarder, c’est la même logique de rigueur qui a prédominé dans le règlement, par la communauté européenne, des crises grecques, portugaises et irlandaises. C’est la même logique qui prédomine lorsque, mardi 26 juillet, Nicolas Sarkozy envoie aux parlementaires français une lettre dans laquelle il demande aux parlementaires de se rassembler  « au-delà des idées et des intérêts partisans » à fin d’inscrire dans la constitution l’engagement de l’État à réduire ses déficits dans tous les domaines de son intervention.

Or, en ce qui concerne Nicolas Sarkozy, sa responsabilité dans l’aggravation du déficit public, depuis 2007 a minima, et ses échecs successifs pour l’enrayer, font qu’un tel discours ne fait pas sérieux et que son intervention écrite auprès des parlementaires ressemble plus à une stratégie de campagne électorale qu’à une réelle volonté de diminuer le déficit du pays.

N’est-il pas – ainsi que sa majorité présidentielle- responsable du triplement de la dette publique et du doublement du déficit de l’État ? N’est-ce pas eux qui, en faisant voter le bouclier fiscal , la baisse de la TVA dans la restauration (perte de trois milliards d’euros par an)
, la loi « travail emploi pouvoir d’achat » (TEPA), la suppression de la taxe professionnelle (perte de cinq milliards d’euros par an)  , ont ainsi privé les caisses de l’État des deux tiers de l’argent qui rentrait avant , aggravant ainsi les déficits publics ?

C’est bel et bien Nicolas Sarkozy et sa majorité présidentielle qui ont, par les décisions de soutien aux plus riches d’entre nous, prive l’État, en diminuant sa trésorerie de 22,5 milliards d’euros/ an, soit 1,1 % du produit intérieur brut. Diminution de trésorerie qui n’a absolument rien à voir avec la crise financière de 2008, la Cour des Comptes ne cesse de le répéter .

Toutes ces mesures prises par Nicolas Sarkozy et sa majorité présidentielle n’ont fait qu’aggraver les effets de la crise financière en faisant peser plus lourdement la charge fiscale sur les revenus moyens et bas, en augmentant le nombre de taxes auxquelles les plus riches d’entre nous ne sont pas assujettis, en bloquant le pouvoir d’achat et donc la consommation des ménages, alors qu’il eût fallu relancer la consommation et par la même, l’économie du pays.

Nicolas Sarkozy et la majorité présidentielle n’ont en aucun cas été des gestionnaires avisés puisqu’ils n’ont su anticiper une crise pourtant prévisible et que, beaucoup plus grave, leurs décisions budgétaires ont aggravé les effets de cette crise en faisant quasiment tripler le déficit public alors que ces mesures pouvaient parfaitement être reporté à plus tard et même tout simplement annulées, lorsqu’elle avait déjà été votée.

Nicolas Sarkozy, le gouvernement et la majorité présidentielle se sont conduits comme ces personnes endettées qui, plutôt que de restreindre leur train de vie, préfèrent se priver de rentrées d’argent en diminuant par exemple, leur temps de travail. En l’occurrence, le gouvernement a diminué considérablement les rentrées d’argent que les citoyens les plus riches d’entre nous pouvait se permettre de verser aux caisses de l’État pour participer au bon fonctionnement de ce dernier et il y a uniquement centré la taxation du travail des individus en exonérant le revenu de la spéculation boursière et les entreprises de tout impôt et taxe. Les pertes pour les caisses de l’État sont considérables .

Si encore ces mesures avaient permis de garder un bas niveau de chômage, je pense que tout un chacun aurait compris l’entêtement de l’État à aggraver les effets de la crise. Rappelons d’ailleurs que l’argument du gouvernement pour justifier ces mesures mortifères à été d’empêcher le chômage de s’aggraver. Or, le constat est incontournable : de 7 % en 2007, le taux de chômage en France est passé à 10 % . Les emplois sont de plus en plus précaires et mal payés.

De plus en plus de Français sombrent dans la pauvreté,  alors qu’un petit nombre d’entre eux n’ont cessée de s’enrichir à coups de cadeaux fiscaux.

OUI, Nicolas Sarkozy, son équipe gouvernementale et sa majorité présidentielle ont bel et bien amplifié, par leur politique d’aide aux plus privilégiés, fortunés, et leur très mauvaise gestion des finances publiques, le déficit des finances publiques, mettant ainsi le feu aux comptes de l’État.

Je trouve particulièrement indécent que ce soient les mêmes qui aujourd’hui, dans la perspective de l’élection présidentielle de 2012, prétendent éteindre le feu aux comptes de l’État en instaurant des règles de gestion qu’eux-mêmes sont incapables d’appliquer ou de renier  , les quatre années qui viennent de passer nous le démontrent.

Je trouve également insultant, alors que l’immense majorité des citoyens français n’ont absolument pas bénéficié, ni au travers de leur pouvoir d’achat, ni au travers d’une amélioration de l’emploi, des avantages fiscaux offerts aux entreprises, de leur demander où l’on suit de consentir de nouveaux sacrifices au seul prétexte que les agences de notation, souvent responsable de la crise de 2008, entendent continuer leurs actes terroristes au seul bénéfice de leurs clients.

Sachant cela, je trouverais particulièrement malvenue qu’à gauche, certains parlementaires, au prétexte de cohésion nationale, si Nicolas Sarkozy convoque le parlement pour faire voter sa « règle d’or », vote en faveur du projet de ses pompiers pyromanes.

Sources : Le Monde ; Aliciabx ; le Figaro ; Cour des Comptes ; Marianne2 ; Clair actu ; Google ; le Nouvel Obs ; RTL ; Plume de PresseÉlysée blog

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Sauver une nouvelle fois les banques, ça c’est fait!

Un second plan de sauvetage  “ de la Grèce” vient d’être décidée lors d’une réunion des chefs de gouvernements membres de la zone euro euro. A l’heure qu’il est, j’ai acquis la conviction qu’il s’agit plus d’un plan de sauvetage des banques que de l’économie grecque!

En effet, si il nous est présenté comme un plan de sauvetage et de soutien à la Grèce,  comme un plan cruciale pour sauver la zone euro, il semble que l’objectif réel de ce plan soit d’attribuer, pendant 30 ans, une rente substantielle a des banques qui, par ailleurs, on est largement contribué à la faillite de la Grèce, de l’Irlande et de bien d’autres pays de la zone euro, dont la France.

il est d’ailleurs intéressant de constater que dans la résolution du problème financier de la Grèce, la communauté européenne a, au final, adopté la même démarche que celle mise en place en France, notamment lorsqu’un particulier est en situation de surendettement. Comme dans le cas d’un surendettement des particuliers, le négociateur a fait en sorte que les créanciers, dans la majorité des cas, ne perdent pas le moindre centime et que les taux d’intérêt qu’ils percevront, lors du remboursement échelonné de la dette, soit très nettement supérieures aux taux d’intérêt initiaux prévus dans le contrat de prêt.

C’est ce qui avait été prévu à l’occasion du premier plan de sauvetage de la Grèce, rendant quasiment impossible l’apurement de la dette. La nouveauté de la décision prise ce jeudi vient de l’intervention du fond de stabilité financière qui,en quelque sorte , va jouer le rôle d’un “racheteur” de crédit, prenant au passage son petit bénéfice financier.

Et donc, à l’issue de cette réunion, la Grèce est endetté pour 30 ans au lieu de 15 à un taux d’intérêt 3.5% au lieu de 4,5 %. Je n’ai pas encore effectué les calculs, mais de toute évidence si ce nouveau plan allège le montant des mensualités, il les prolonge pendant 15 années supplémentaires. Ce qui va amplement compenser, pour les créanciers, la baisse de 1 % du taux d’intérêt !

C’est précisément là que se trouve toute la duplicité des dirigeants de la zone euro qui, au prétexte officiel de soulager le peuple grec ,l’enchainent inexorablement – et pendant au  moins une génération-  au bon vouloir des banques !

Les mêmes banques qui, très souvent, sont clientes des agences de notation responsables de la dégradation de la situation économique des pays de la zone euro. Il y a là un cercle vicieux qui devrait être brisé si nous avions des dirigeants dignes de ce nom….

Mais agences de notation et banques échappent une fois de plus à des sanctions de la part des dirigeants de la zone euro, passant entre les gouttes d’une taxation des transactions financières ,alors que tous les citoyens européens, eux, sont de plus en plus taxés pour éponger les effets de la crise financière que les dites agences de notation et banques ont provoqué en 2008 .

Mieux encore, comme le souligne Jean-Luc Mélenchon, les dirigeants des banques ont participé, au mépris de toute règle démocratique, au conseil européen.

D’aucuns, comme Nicolas Sarkozy, Angela Merkel et Martine Aubry ce disent satisfaits de cet accord et, plutôt que d’en voir les effets désastreux pour le peuple grec, se gargarisent de gouvernance économique européenne…. Oubliant que des millions de personnes vont payer une dette dont elles n’ont touché ni le principal, ni les rétro commissions, ni les bakchichs!

D’autres, comme Jean Claude Gayssot, Jean-Luc Mélenchon et Ségolène Royal soulignent le caractère provisoire, laxiste et tendancieux de la décision du conseil européen.

Pour Ségolène Royal :

"… l’accord final reporte à plus tard les deux questions fondamentales pour l’avenir de l’Europe : la lutte contre la spéculation financière et la relance économique de la zone euro",

Pour Jean-Claude Gayssot:

"il faut prendre l’argent là où il est. Il s’échange par jour plusieurs milliers de milliards de dollars. Ne devrait-on pas les taxer un peu plus que le 0,1 % actuellement proposé ?”

Pour Jean-Luc Mélenchon :

En continuant d’appliquer le traité de Lisbonne, les dirigeants européens ferment toute issue à la crise.

Il est clair que les banques profitent largement, et depuis plusieurs décennies, de la bienveillance, pour ne pas dire plus, des dirigeants des pays et de ceux de la communauté européenne.

On peut même dire que la tendance amorcée en Europe au moment de la crise financière de 2008, qui a consisté à nationaliser les perte financière des banques privées, se confirme ce jeudi 21 juillet 2011.

De toute évidence, très loin de vouloir revaloriser le travail, créer des emplois, améliorer les salaires, nos dirigeants européens veulent privilégier la spéculation financière et semblent penser qu’elle est le seul moyen de permettre à des milliards d’individus européens de subvenir à leurs besoins.

De fait, banquiers et agences de notation ont acquis des pouvoirs exorbitants et il se confirme qu’ils sont en Europe, actuellement, les seuls et uniques décideurs, bien que n’étant pas élus démocratiquement !

Le constat s’impose : 

Avant on disait "heureux comme un  poisson dans l’eau" depuis jeudi  21 juillet on dit "heureux comme un banquier en zone euro!"

Sources: Libération; Sarkofrance; News Republique; Jean Luc Melenchon; Le Plus nouvelobs; Le Parisien; Paul Jorion

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