Pour tout vous dire…

Les droits de l'homme s'arrêtent la ou commencent ceux des affaires

Primaire socialiste : des communes veulent nous spolier de nos droits constitutionnels et républicains !

Bien que la démarche de primaire pour désigner un candidat à une élection soit on ne peut plus légal puisqu’inscrite dans les textes de la constitution et les lois républicaines, bien que le président de la commission nationale informatique et liberté et estimée que concernant la constitution d’un fichier des lecteurs « pour l’heure aucune illégalité n’est à signaler», des communes apparentées à l’UMP mettent tout en œuvre – croyant probablement que les locaux communaux appartiennent à leurs partis politiques – pour ne pas mettre à disposition des sympathisants et militants des locaux qui puissent servir de bureaux de vote et donc qui correspondent aux normes de localisation géographique, de surface.

Ils privent ainsi les sympathisants et militants qui veulent participer à la primaire socialiste, de locaux communaux payés et entretenus par la collectivité.

Le parti socialiste signale que le la mairie de Bordeaux refuse de prêter des salles communales présentes dans les écoles alors qu’elles sont normalement destinées aux associations loi 1901 et aux partis politiques (délibération du 28 septembre 2009 du conseil municipal de Bordeaux).

La mairie de Bordeaux, «Au top du palmarès» des communes qui portent atteinte à nos droits constitutionnels et républicains , a proposé des salles inadaptées et excentrées par rapport au lieu habituel de vote.

Cette décision est inacceptable au regard des lois de la République et de la démocratie!

J’encourage tous les sympathisants et militants  de gauche, qu’ils envisagent ou pas de participer à la primaire socialiste de cet automne, d’écrire à la mairie de Bordeaux, place Pey Berland – 33 000 Bordeaux ou de téléphoner au 05.56.10.20.30, afin d’exiger que la mairie de Bordeaux, qui n’est en rien le représentant local de l’UMP, se conforme aux règles de la République et mettent à disposition des citoyens français des locaux adaptés à un vote respectueux du code électoral.

En consultant le site du parti socialiste, on s’aperçoit que de nombreuses autres communes (notamment Compiègne qui n’hésitait pourtant pas à brader le patrimoine national et hippique, en fermant les yeux sur les petits arrangements d’Eric Woerth  ) ont refusé au Parti Socialiste le droit que notre Constitution et nos lois lui accordent.

J’engage tous les citoyens, quelles que soient leurs tendances politiques, pour peu qu’ils soient concernés par cette grave atteinte à nos droits, à se manifester auprès des mairies réfractaires dont vous trouverez la liste sur le site du Parti Socialiste .

Sources : RMC ; Libération ; le Parisien ; Parti Socialiste

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"CE N’EST PAS ÇA LA DÉMOCRATIE"

Il eût été étonnant qu’en presque 2 mois de mouvement social, de manifestations, de grèves tournantes, nous n’ entendions pas parler un jour ou l’autre de « prise otages ». Je m’attendais à ce que ce soit, au cours d’une interview d’usagers des transports en commun, dont les télévisions privées et publiques sont friandes. Ou bien que ce soit au détour d’un commentaire militant, sur un site de médias en ligne.

Mais non, preuve que ce mouvement social est massivement soutenu par la population française, y compris les salariés non-grévistes, c’est le président de la république qui a été obligée de s’y coller !

Participant à une table ronde sur la ruralité, à Bonneval, en Eure-et-Loir, jeudi 21 octobre, il a estimé :

« on n’a pas le droit de prendre en otage des gens qui n’y sont pour rien, dans leur vie quotidienne »

En prononçant cette phrase, qui a dû parler très fort au cœur des électeurs de l’UMP encore encartées au parti présidentiel, le président de la république sous-entend qu’il y a tout de même des gens qui y sont pour quelque chose… Et que dans ce cas, on aurait le droit de les prendre en otage! Si Nicolas Sarkozy a des noms, qu’il n’hésite surtout pas à nous les donner…nan je rigole !

Toujours dans la surenchère démagogique sur le sujet, Nicolas Sarkozy a insisté:

« on ne peut pas être le seul pays au monde où, quand il y a une réforme, une minorité veut bloquer les autres. Ce n’est pas possible, ce n’est pas ça la démocratie ».

Allons bon, voilà que maintenant Nicolas Sarkozy s’intéresse à la démocratie …

  • Lui qui a, dès les premiers mois de son quinquennat, dépossédé le peuple français de son vote référendaire sur le traité européen,
  • Lui qui n’a pas hésité à contraindre le vote des députés et à faire revoter la loi hadopi
  • Lui dont le conseiller, qui ne détient aucun mandat électif, s’est permis hier d’annoncer qu’il demanderait au Sénat d’accélérer le processus de délibération sur le projet de réforme des retraites.
  • Lui qui n’a pas hésité, jeudi après-midi, au Sénat, à obliger Gérard Larcher, président de cette assemblée, à se renier,
  • Lui qui a forcé le Sénat à un vote unique sur une partie des articles additionnels du projet de loi de réforme, précisément tous ceux qui touchent au financement de la réforme des retraites. Multirécidiviste puisque, toujours sur les lois budgétaires et procédures de vote unique a été utilisé, depuis le début de son quinquennat, une fois en 2007- 2008,2 fois en 2008 -2009, est 2 fois en 2009 -2010 !

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Réforme des retraites : radicalisation, gouvernement 0 – mouvement protestataire 1

Malgré les 24 heures de propagande intensive de ces dernières 24 heures, sur les ondes et à la télévision, le gouvernement et la majorité présidentielle n’ont réussi qu’à mettre en évidence le ridicule de leur discours et leur mépris pour tous ceux, élus politiques, parlementaires, citoyen français, qui s’opposent à leur réforme des retraites.

Manifestement, le mot d’ordre gouvernemental était de faire croire que cette réforme était un devoir qui était assuré de façon calme, sereine, ouverte à la discussion, mais ferme sur les « bornes d’âge ». Certains on même essayé de diviser pour mieux régner en affirmant que l’emploi des séniors permettait l’emploi des jeunes…oubliant de préciser que cet axiome ne fonctionnait que quand les salaires des séniors sont élevés et que l’ économie est florissante….

De toute évidence, Éric Woerth a jugé bon d’aller « prêcher les convaincus » au siège parisien de l’UMP, puis de répéter sa litanie sur les ondes, Notamment au Grand jury RTL.

Xavier Bertrand semblait « entendre des voix » lorsqu’il affirmait,lors du forum Radio-J, que les Français n’étaient pas contre la réforme, Alors que selon un sondage IFOP pour Sud-Ouest dimanche, 7 Français sur 10 estiment que le mouvement est justifiée

Bruno Le Maire, quant à lui, a cru bon de faire peur aux petits pensionnés français, en leur faisant croire que si cette réforme n’était pas faite, leur retraite ne serait plus payée

Quant à Brice Hortefeux, hormis son lapsus sur les empreintes génitales, aucune créativité dans son discours, pas plus que dans celui de Luc Chatel, puisqu’il n’a fait que mettre en avant la pédagogie et la nécessité de cette réforme. Éléments que nous sommes des millions de français à chercher désespérément ….

Bien entendu, mis à part les militants de l’UMP et quelques supports de la majorité présidentielle, personne n’a cru un seul des propos de tout ce petit monde et tous les Français ont bien compris que le seul but des manœuvres actuelles était de gagner du temps en attendant le vote de cette réforme par le Sénat et le début des vacances scolaires !

Une stratégie comme une autre qui risque tout de même fort de capoter.

À l’heure où j’écris ce billet, 368 amendements doivent encore être examinés par les sénateurs. À raison de 10 amendements par heure, nous avons désormais la certitude que cette loi ne sera pas votée par le Sénat avant le début de la semaine prochaine. A question ne sera donc pas réglée avant le début des vacances scolaires et de ce fait, la vigilance et la mobilisation ne retomberont pas.

En pariant sur la possibilité que les vacances scolaires atténuent les mouvements sociaux, étudiants et lycéens, le gouvernement joue à quitte ou double. Car il oublie que dans ce mouvement social contre la réforme des retraites, les étudiants et les lycéens ne sont qu’un des paramètres. Il est tout à fait possible que si ces derniers ralentissent ou diminuent leur investissement dans les manifestations, les salariés et les chômeurs prennent la relève. Auquel cas, la stratégie de pourrissement ne pourrait plus s’appuyer que sur une dislocation de l’union syndicale.

Il est vrai que la Confédération Générale des Cadres ( qui représente 10% des cadres) a déjà annoncé qu’elle renoncerait à des manifestations terrain au profit d’un lobbying qui n’a absolument rien de démocratique mais tout du corporatisme, dès que la loi sera votée par le Sénat.

Mais, il ne pourra en être de même pour les autres organisations syndicales. Pour la seule et unique raison qu’elles ont toutes en tête que depuis le début du mois de septembre, l’opinion publique s’est radicalisée et soutient massivement les manifestations contre la réforme des retraites.

Si l’on analyse l’étude effectuée par Owni.fr, on se rend compte, d’une part, que la pédagogie du gouvernement n’a pas convaincu les opposants à sa réforme des retraites mais, et c’est le plus important, qu’elle a fait massivement basculer les « Sans opinion » du côté de ceux qui soutiennent les manifestations contre cette réforme. Alors que le pourcentage de ceux qui soutiennent les manifestations contre la réforme des retraites passent de 62 % à 71 % en octobre, le pourcentage de ceux qui sont contre augmente de 2 %, passant seulement de 16 à 18 %.

Les syndicats, qui je le rappelle, non de raison d’être que parce qu’ils défendent l’intérêt des salariés, savent parfaitement que faire marche arrière, juste au moment où l’opinion publique et les salariés, soutiennent les actions pour bloquer la mise en œuvre de cette réforme, leur ferait perdre toute crédibilité et pour très longtemps . Compte tenu du déclin syndical que l’on connaît en France depuis plus de 40 ans, il faudrait être totalement suicidaire pour ne pas saisir l’opportunité de se refaire « une santé », en brisant l’élan unitaire et solidaire qui renaît actuellement en France !

Dans ce bras de fer qu’a volontairement instauré le gouvernement, les formations syndicales ont beaucoup à gagner en restant dans leur rôle de défenseurs des droits des salariés et en refusant de jouer le maigre rôle de « figurant godillot » que leur propose le gouvernement. Ils ne risquent absolument rien en soutenant les salariés, eux-mêmes soutenus très majoritairement par l’opinion publique. Alors que le gouvernement et sa majorité présidentielle risquent beaucoup, non seulement dans les jours qui viennent, mais aussi en 2012.

Nous l’avons dit, plus le gouvernement rigidifie son comportement, affirme la nécessité de cette réforme sans la démontrer avec des preuves irréfutables, plus l’opinion publique est défavorable à cette réforme est plus elle condamne la fermeté de Nicolas Sarkozy face aux grèves et aux manifestations.

Il est probable que dans ce comportement rigide, le Président de la République essaye, comme le souligne le journal le Point, de récupérer une partie de l’électorat du centre. Mais là aussi, sa stratégie de pseudo fermeté, bien loin d’être interprété comme une vertu est interprétée comme un défaut.

Alors les politologues, les éditorialistes, peuvent prétendre que les manifestations ne changeront rien et que la réforme des retraites sera adoptée et mise en œuvre. C’est peut-être le mot d’ordre qu’on leur a donné ou c’est peut-être leur conviction profonde. Mais eux comme nous ne savent absolument pas de quoi demain sera fait. Et pour aujourd’hui, la seule certitude que nous ayons tous c’est que la radicalisation de l’opinion est en faveur de ceux qui ne veulent pas de cette réforme des retraites en l’état.

Sources : Le Point; Wikio; OWNI; Le Monde; Europe1; Le Parisien;France5

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L’échec pédagogique d’Éric Woerth

Force est de constater qu’Éric Woerth est meilleur trésorier de l’UMP que ministre du budget et qu’il n’est absolument pas pédagogue.

  • En 2007, grâce à Éric Woerth, Nicolas Sarkozy avait récolté plus de 9 millions d’euros de dons de personnes physiques pour financer sa campagne présidentielle!
  • En tant que Ministre du Budget, des Comptes publics, de la Fonction publique et de la Réforme de l’État son bilan se résume à un déficit public de 45 milliards d’euros en avril 2008 et de 71,9 milliards d’euros fin avril 2009.
  • En 2010 après avoir fortement insisté , dès l’ annonces du projet de loi sur la réforme des retraites,sur le fait qu’il mettrait toutes ses forces dans la pédagogie sur sa réforme, on constate aujourd’hui que 71 % des Français trouvent sa réforme injuste et que 3 millions d’entre eux sont descendus cinq fois, en un mois et demi, dans la rue pour manifester leur réprobation. C’est donc qu’ils n’ont pas compris.
  • On pourrait dire, de mauvaise foi , que si ces Français-là n’ont pas compris c’est qu’ils sont de parfaits idiots, qui plus est totalement manipulés par de méchants syndicalistes gauchistes et par des opposants politiques irresponsables. J’en connais qui est de puis quelques jours ont succombé à cette tentation…

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    Le silence assourdissant de Nicolas Sarkozy

    Pourquoi Nicolas Sarkozy ne s’exprime-t-il pas sur les retraites à l’issue de cette journée de manifestations et grèves qui est une des plus importantes que la France ait connues depuis au moins 1995 ?

    Il peut y avoir à ce comportement, qu’on pourrait qualifier d’autistes, plusieurs explications :

    – d’abord parce qu’il sait qu’il n’a pas reçu mandat des citoyens français, lors de son élection en 2007, pour que cette réforme soit menée à bien et qu’il avait promis, pendant la campagne présidentielle de 2007 et plusieurs fois auparavant, de ne jamais « toucher à l’âge de 60 ans ». N’oublions pas que Nicolas Sarkozy est un candidat perpétuel à l’élection présidentielle et que ça n’est vraiment pas le moment pour lui de rappeler ouvertement qu’il ne tient pas ses promesses. Il est évident que s’il prenait la parole, aujourd’hui, sur le sujet des retraites, n’importe quel opposant politique, ou même membre de la majorité présidentielle, pourrait lui renvoyer à la figure ces deux promesses.

    Alors très lâchement, il envoie ses larbins porte flingue communicants défendre le projet de ses frères le projet de son conseiller Soubie, son projet dans les médias et à l’assemblée.

    Défense bien maladroite qui peine à masquer le déficit de démocratie de la méthode de réforme choisie et l’échec total de pédagogie gouvernementale.

    Défense facile à décrypter puisqu’elle s’appuie essentiellement sur une « démonstration en creux » qui consiste à traiter les adversaires politiques et syndicaux d’irresponsables, à prétendre qu’ils manipulent les lycéens et les étudiants ou qu’ils les instrumentalisent, voire même, comme l’a fait Éric Worth sur Public Sénat que si cette réforme n’est pas faite, les jeunes d’aujourd’hui n’auront pas de retraite par répartition quand ils seront vieux.

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