Pour tout vous dire…

Les droits de l'homme s'arrêtent la ou commencent ceux des affaires

Réforme des retraites: Eric Woerth est-il encore crédible?

On peut appréhender qu’Éric Woerth n’ait plus aucune légitimité à être au gouvernement et surtout à porter une réforme des retraites qui aura un impact sur la vie quotidienne des millions de Français. Craintes fondées au regard des nombreuses contrevérités que nous a assénées depuis le mois de juin, l’ex ministre du budget et désormais ministre du travail !

Certes, la frontière entre une contrevérité est un mensonge est ténue. Elle réside presque entièrement dans l’intention de celui qui les énonce. Quoi qu’il en soit, l’une et l’autre pervertissent la vérité et empêche ceux qui les écoutent de décider quoi que ce soit, en toute connaissance de cause.

Mais,s’il est très difficile, sans interroger la personne, de connaître ses intentions, il est nettement plus facile, en comparant ses dires avec les faits, de démasquer les contrevérités. Force est de constater qu’actuellement rien ne prouve qu’Éric Woerth a volontairement voulu dissimuler la vérité aux Français. C’est à la justice, si un jour elle est saisie de cette affaire Woerth-Bettencourt, d’en décider.

Par contre, nous pouvons très concrètement constater l’accumulation d’affirmations inexactes dont il nous abreuve, depuis plus de deux mois, concernant son rôle dans l’affaire Bettencourt.

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Réforme des retraites: Des propositions gouvernementales qui ne plaisent pas aux Français

Un peu « contraint et forcé » par les révélations du secrétaire général de l’UMP, et après avoir essayé de nous convaincre sur France Info que, et par la voix de Luc Chatel, porte parole du gouvernement: «Il s’agit de prendre le temps de la concertation (…) aucune décision n’a été prise», Eric Woerth a annoncé, mardi 25 mai, que le gouvernement allait "agir" sur l’âge légal de départ à la retraite, en le reportant, selon Les Echos , à «62 ou 63 ans». La durée de cotisation qui était de 41 ans en 2012, passerait à 41,5 ans en 2020 puis à 42 une dizaine d’années plus tard.

Bref nous nous dirigeons vers le «travailler plus longtemps pour gagner moins», comme le déplore Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, dans les colonnes de Libération

Pour Benoît Hamon, porte-parole du PS "Les masques sont tombés…la réalité la plus forte liée aux conséquences de la mise en œuvre de la réforme que le gouvernement annonce, est la baisse inéluctable des pensions…il y aura inéluctablement une baisse de pensions si vous repoussez l’âge légal du départ à la retraite et vous allongez la durée de cotisation".

Laurent Joffrin , dans son éditorial « Conquêtes », après avoir rappelé que "La retraite à 60 ans figura surtout parmi les trois grandes revendications du syndicalisme français unifié en 1897 sous le sigle de la CGT, avec la journée de 8 heures et la hausse des salaires », souligne à juste titre que "si l’on touche à l’âge légal, ce qui semble décidé, on aura fait tourner à l’envers la roue du progrès social."

A ce stade, il est important de rappeler que ceux qui vont être le plus durement touchés par cette réforme, seront les ouvriers et les employés qui sont environ 100.000 chaque année à faire valoir leurs droits à la retraite (soit environ 15% des départs en retraite). Comme le souligne l’économiste Jacques Bichot, dans une interview avec le journal 20minutes, L’essentiel des cadres et des fonctionnaires ne sont pas vraiment concernés parce qu’en général, ils partent déjà plus tard que l’âge légal en retraite.

Au final cette réforme enfin dévoilée, malgré les efforts du gouvernement pour nous convaincre qu’il a fait le bon choit, est très loin de faire l’unanimité.

Selon le baromètre BVA pour France Info, Absoluce et Les Echos (Sondage réalisé par téléphone les 21 et 22 mai auprès d’un échantillon de 1.005 personnes représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus, selon la méthode des quotas.) publié mercredi:

– plus d’un Français sur deux (53 %) estime que le système de retraites peut perdurer sans allonger la durée d’activité.

– 57 % des Français restent attachés à la retraite à 60 ans.

Après explication des projets de réforme des retraites présentés par le gouvernement et le PS:

– 59 % des personnes interrogées jugent le projet socialiste "plus juste",

– 57 % des personnes interrogées jugent le projet socialiste "meilleur",

– 47 % des sondés le jugent le projet socialiste aussi le plus crédible,

– 42 % des sondés jugent le projet socialiste "le plus efficace à long terme".

Plus généralement, 67% des sondés qualifient la politique économique menée actuellement par le gouvernement, de "mauvaise" . Il ne sont que 28% à la trouver "bonne".

Sachant que jeudi 27 mai 2010, 6 syndicats appellent à une nouvelle journée de grèves et de manifestations pour peser sur la réforme des retraites, il devient alors facile de comprendre pourquoi François Fillon, lors de la réunion du groupe UMP à l’Assemblée, a déclaré, selon Le Figaro: "On rentre dans le dur avec la mobilisation de jeudi"!

Il paraît désormais évident que seule une mobilisation très forte, jeudi 27 mai, peut faire obstacle à un passage en force du Gouvernement. Sinon, on peut se demander si après le système retraite, il ne s’attaquera pas à un autre acquis social: Les congés payés!

Les lieux de rassemblement:

Sources: Le Parisien ; Le Figaro ; Le Monde ; Libération ; 20minutes

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Les causes inavouables du déséquilibre budgétaire des régimes des retraites.

L’objectif qu’annonce le gouvernement dans un document d’orientation sur la réforme des retraites est d’apporter une « réponse aux déséquilibres des régimes de retraite », il me semble qu’il faut aller au-delà de la réponse uniquement démographique que le gouvernement entend lui apporter. Car le problème démographique devrait disparaître dès 2020….

Il y a bien d’autres causes à ce déficit des caisses de retraites, endémique depuis 2000.

Le chômage et le blocage des salaires:

Certes le gouvernement n’a visiblement pas l’intention de faire quoi que ce soit pour que le chômage disparaisse…et pour cause, moins de gens qui travaillent en produisant plus avec un salaire bloqué, ça fait monter la compétitivité du pays…Mais ça vide les caisses de retraite!

Pourtant , c’est bien cette omission de l’impact du chômage et du blocage des salaires dans les causes du déficit des caisses de retraite qui laisse entendre que le gouvernement n’a en aucun cas l’intention de régler le problème du chômage et d’augmenter les salaires. L’intérêt de tous serait pourtant , plutôt que de s’évertuer à faire travailler plus longtemps les personnes de plus de 55 ans, de mettre en œuvre une politique de plein-emploi des 20-30 ans et des chômeurs de moins de 55 ans. Financièrement les jeunes entrant dans la vie active sont moins payés que les plus anciens mais comme ils cotiseraient, les caisses de retraites continueraient à se remplir…et comme les plus anciens ne seraient plus abimés par le travail, je suis certaines que les caisses d’assurance maladie seraient soulagées….

Le désengagement du gouvernement envers le Fonds de Réserve des Retraites:

En accusant la crise économique d’avoir « accéléré l’augmentation de ces déficits », le gouvernement oublie de dire qu’en 1999 la loi de financement de la sécurité sociale avait créé un fonds de réserve pour les retraites. Ce fonds était censé constituer une cagnotte de 150 milliards d’ici 2020, afin d’amortir les effets du déséquilibre démographique prévu entre 2010 et 2020. Ce fonds de réserve devait être abondé par le produit que l’État retirait des privatisations, par la vente de la quatrième licence UMTS et par le produit d’une taxe sur les transactions boursières.

Or, quel constat pouvons-nous faire en 2010?

Depuis 2002, l’État français n’a pas tenu ses engagements. La vente du Crédit Lyonnais, les recettes de privatisation n’ont pas été versées au Fonds de Réserve pour les Retraites. En 2007, le fonds a investi 195 millions d’euros, sur un fond à part, chez Lehman Brothers. Malgré la faillite, le 15 septembre 2008, de cet organisme, les fonds placés sont, en principe, récupérables.

Comment se fait-il que cette somme de 195 millions ne soit pas récupérée et compensée par l’État au fonds de réserve pour les retraites?

Comment se fait-il que, pas plus que lors des réformes de 2003 et de 2008, le gouvernement ne prenne en compte ces 195 millions d’euros pour combler le déficit des caisses de retraites?

La quatrième licence UMTS a été vendue, en 2009, à Free pour une somme de 240 millions d’euros. Où sont passés ces 240 millions d’euros?

l’État, vient ici nous faire des leçons de solidarité, de démographie,et se permet de laisser s’évanouir 435 millions d’euros en un ans. 435 millions d’euros qui auraient dû alimenter le fonds de réserve pour financer une partie du régime de retraite lorsque les déficits se creusent sous l’effet du vieillissement, ce qui est le cas actuellement et jusqu’en 2020.

La mauvaise gestion et la trop grande multiplicité des caisses de retraites:

435 millions d’euros en un an, je sais bien, c’est une goutte d’eau par rapport au déficit abyssal que 10 années de mauvaise gestion des différentes caisses de retraite ont creusé.

Mais c’est un début en attendant qu’enfin on se décide à mettre à plat la multitude de caisses de retraite corporatiste qui n’oublient pas de quémander des compensations à l’État, alors qu’elles ne sont pas déficitaires.

Parce qu’à bien y regarder rien que pour le régime général de retraite j’ai dénombré 39 caisses de retraites! Et toutes défendent leurs petits privilèges, leurs régimes particuliers, se font verser des compensations par l’Etat. A quel titre, ont peu se le demander pour certaines…..

Et personnellement toutes ces caisses me font penser au trous d’une passoire quand je regarde le déficit global des caisses de retraites. J’ai comme l’impression qu’il y a pas mal d’argent qui fuit au travers de ces trous…

Sources: e24 ; L’expansion ; Journal du Net ;

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Retraites: Quand G. Filoche démonte l’argumentaire actuel

Si vous prenez la peine d’interroger votre entourage, vos collègues, vos amis, vos proches, sur le sujet de la retraite, le plus grand nombre vous répondra : « c’est super compliqué ». Les plus désabusés, dans un haussement d’épaules, avoueront que « de toute façon, tout est déjà décidé». D’autres se lanceront dans des explications confuses sur les effets du baby-boom, de la crise, du chômage…

Côté politique ou syndical, les réponses sont tout aussi embrouillées, résignées et/ou évasives. Chacun y va de sa petite solution , sans approfondir les données du « problème ». Tans et si bien que nous gardons à l’esprit qu’il y a un problème, mais sommes incapables de l’énoncer clairement….

Moralité, même en y mettant de la bonne volonté, en se renseignant, en lisant abondamment tout ce que les médias publient sur le sujet, au final, on ne sait pas plus qu’avant si il y a un vrai problème des retraites, actuel et à venir,qu’elle est sa nature, s’il faut réagir vite ou prendre son temps pour construire un système pérenne, voir même si un tel système peut être pérenne.

Sauf que, en surfant sur la page du Breton Sauvage, « l’illumination » m’est venue grâce à cette vidéo.

Intervention de Gérard Filoche lors du débat organisé le 8 Avril par la section PS de Saint-Denis

Limpide, n’est ce pas, comme explication?

Du principe de la retraite par répartition, en passe en part le démontage du mécanisme mis en place pour détruire le système actuel de retraite, les réponses à toutes les questions qu’on peut se poser légitimement, devant les grandes manœuvres auxquelles on assiste actuellement, nous sont données.

L’allongement de la durée de vie, comment ça se calcule, l’influence des conditions de travail sur la durée de vie, l’influence du chômage sur la baisse des recettes des caisses de retraite, l’incongruité de l’allongement des annuités, tout y est minutieusement disséqué, expliqué. Gérard Filoche, conclue de façon simple, limpide, que si il y a un déficit des caisses de retraite, c’est parce que les politiques en défaveur de l’emploi font dangereusement baisser les encaissements.

Il en profite également pour remettre les pendules à l’heure sur le plan sémantique, en expliquant par exemple, que le concept de charges sociales n’existe pas en droit et qu’on englobe sous cette terminologie toute une série de cotisations qui permettent aux salariés de bénéficier de services, de prestations sociales.

Non sans égratigner le MEDEF, les leaders politiques de droite, et certains de ses camarades de gauche, qui véhiculent des informations partielles et orientées sur la question des retraites, Gérard Filoche conclut que le traitement de la question des retraites c’est avant tout un choix de société.

J’invite tous ceux qui, parce qu’ils sont à la retraite, parce qu’ils espèrent pouvoir un jour utiliser ce droit constitutionnel, parce qu’ils ne conçoivent pas une société où l’entraide dépendrait financièrement des fluctuations boursières, à visionner attentivement cette intervention de Gérard Filoche. Elle représente à elle toute seule une mine d’arguments, tous plus fondés les uns que les autres, à opposer à tout ceux qui, consciemment ou inconsciemment, veulent nous tenir à l’écart des négociations en cours sur les retraites.

Merci au Breton Sauvage pour l’info

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Réforme des retraites le grand silence sur l’état des lieux

La réforme des retraites est probablement l’un des plus gros projets auxquels le gouvernement va être confronté. Il est également pour chacun d’entre nous la clé de vieux jours sereins et heureux. Malheureusement nous sommes une fois exclus de ce débat qui nous concerne au plus haut point! Pire encore, personne ne pense à nous donner les tenants, les aboutissants de ce qui nous est présenté unanimement comme un problème.

Faisant l’impasse sur une information sur le fond du dossier des retraites, la plupart des "discoureurs", experts ou politiciens, qui s’expriment actuellement sur le sujet, ne l’abordent qu’en le qualifiant de problème ou en donnant leur solution.

Ce qu’en disent les acteurs sociaux

Dans une interview du Journal du dimanche, le 13 Février 2010, Laurence Parisot, présidente du Medef, a exhorté à accepter un changement de l’âge légal de départ à la retraite. À son avis :"ce relèvement de l’âge légal" entraînera une hausse du taux d’activité des seniors, comme tout le monde souhaite. ". Ce " comme tout le monde souhaite" au regard des sondages est FAUX. Elle n’hésite pas à avancer un autre argument FAUX: L’espérance de vie approche les 100 ans," . Question financement, "le maintien du régime par répartition mais complété par un système de retraite par capitalisation" ont sa préférence.

Elle se prononce, d’après Le Figaro contre l’idée de François Fillon de relever les cotisations retraite et, en contrepartie, baisser les cotisations chômage. Augmenter les cotisations retraite, selon elle, "alourdirait à nouveau les charges des entreprises et réduirait le salaire net des salariés".

La "profession de foi" de Laurence Parisot trahit la problématique que représente, en termes de productivité, 30 à 40 ans sans travailler , financé sans rapporter d’argent au patronat. Perspective intolérable pour ceus qui entende bien rentabiliser, profiter de la productivité de leurs concitoyens. Tout cet "argent potentiellement perdu" pourrait les rendre fou. (Intégralité de cette interview dans Le Journal du Dimanche)

Plus axée sur la stratégie de négociation,Bernard Thibault ,au nom de la CGT, s’inquiète davantage du timings des négociations que du contenu de ces dernières. Il est donc facile au président de la république de le rassurer en promettant, le 24 mars 2010 de "ne pas passer en force" mais en assurant que la réforme des retraites sera adoptée "dans les six mois". Il a justifié cet agenda par le fait que : "compte-tenu du temps que les mesures que nous prendrons mettront à produire leur plein effet, si nous voulons sauver le système de retraite, nous ne pouvons plus différer les décisions".

Jean-Claude Mailly, du syndicat Force ouvrière, affirme, d’après le journal Le Monde que. "Jamais nous ne transigerons sur l’âge légal de départ en retraite et sur l’allongement de la durée de cotisation. Nous n’hésiterons pas à aller à l’affrontement sur ces deux questions".

Plus globalement, il semble que côté syndicats le maintien de l’âge de départ à la retraite à 60 ans soit une revendication centrale : " Reporter l’âge ou augmenter la durée de cotisation (…) conduirait les salariés à travailler sans fin». Abordant l’aspect financier du problème de financement des retraites Jean-Claude Mailly propose de récupérer " 25 milliards d’euros» de recettes par an en augmentant d’un point les cotisations vieillesse ou en taxant l’intéressement et les bénéfices non réinvestis."

On voit donc déjà, à la lecture des positions des principaux acteurs sociaux qu’il n’est question que de solutions, de timings, mais jamais, où très rarement de l’état des lieux exhaustifs, ce qui rend extrêmement difficile pour tout un chacun la compréhension des enjeux, de la gravité du problème.

Voyons ce qu’en disent les différents leaders politiques de droite comme de gauche.

A aucun moment, lors du sommet social du 15 février 2010, le chef de l’État n’a donné d’éléments de diagnostic pour justifier de la nécessité de réformer les systèmes de retraite. Il n’en avait d’ailleurs pas donné non plus lors de la campagne présidentielle! Il s’est contenté des banalités d’usage prétendant souhaiter«un débat approfondi, qui ne s’enlise pas, qui ne s’éternise pas mais qui prendra le temps qu’il faut»

François Fillon affirme dans un entretien au Figaro que la question de la hausse des cotisations sera "posée" à l’occasion de l’examen de la réforme des retraites. Il écarte "une remise à plat complète" du système.

Jean-François Copé, président du groupe UMP à l’assemblée nationale, interrogé sur la réforme des retraites lors du Grand Rendez-Vous Europe 1-Aujourd’hui en France, considère que l’âge de 60 ans, pour un départ à la retraite, est une barrière.

Eric Woerth partage l’approche comptable de Jean-François Copé et considère que cette réforme est nécessaire et obligatoire pour « revenir à un niveau de déficit plus soutenable ».

Mis à part des "yaka fokon", rien, dans les propos des principaux responsables gouvernementaux, n’est dit pour que nous comprenions les tenants et les aboutissants, les enjeux pour nous de cette réforme des retraites.

Hélas, ce ne sont pas les leaders de l’opposition qui vont nous éclairer.

Olivier Besancenot , porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), a appelé les responsables des partis de gauche à "monter un collectif unitaire pour défendre la retraite à 60 ans".

Jean-Luc Mélenchon fondateur du Parti de gauche à déclaré "Je mets en garde solennellement le risque qu’il y a pour ce pays que les gens votent et que cela n’ait aucune espèce d’importance. Ça, ça nous mène tout droit dans le mur. Ce n’est pas comme cela qu’on dirige une grande démocratie"

Au parti socialiste, Martine Aubry interrogée au «Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI» sur un éventuel report de l’âge légal de la retraite, se déclare pour une retraite « à la carte », est dit envisager "un âge légal de départ porté à 61 ou 62 ans". Mais devant le tollé provoqué par ses propos , elle "rétropédale" et a depuis réaffirmé son attachement à la retraite à 60 ans.

Le journal du dimanche rapporte que Jean-Christophe Cambadélis a déclaré , sur Radio J: "le rôle de la gauche n’est pas de nier les changements démographiques, ni cacher l’ampleur des déficits". Pour lui il n’y a "pas de sujet tabou" sur la réforme des retraites, même sur l’allongement de l’âge minimal de départ . Jouant la "guerre des gangs internes" et prenant à contre-pied Manuel Valls, député-maire d’Evry qui, dans une interview au Monde annonçait "La gauche peut défendre une retraite à la carte et l’allongement de la durée de cotisation… à quatre conditions: augmentation du taux d’activité des seniors, prise en compte de la pénibilité, élargissement de l’assiette des cotisations et relèvement des petites pensions", Jean-Christophe Cambadélis estime qu’il faut "que les banques, les compagnies d’assurance qui font des bénéfices participent à la solidarité nationale et à la solidarité sur les retraites".

François Hollande, s’exprimant sur Canal+,dimanche 28 mars, reconnaît qu’"il faut une réforme des retraites". "Il va falloir des mécanismes: sans doute faut-il allonger la durée des cotisations à mesure que l’espérance de vie s’allonge". Il souhaite cependant que ce ne soit pas "une réforme pour toute la vie. On peut très bien, tous les cinq ans, regarder ce qu’est l’espérance de vie et la pénibilité pour les métiers – parce que ça change – et puis on fixe des règles qui s’appliquent en fonction de la durée de vie".

Voilà, avec tout ça, on a ceux qui veulent allonger la durée de cotisation, ceux qui veulent qu’on travaille plus longtemps, ceux qui veulent combler le déficit, ceux qui veulent que les vieux bossent encore et toujours plus, bref, ceux qui veulent que NOUS fassions, plus, avec moins, comme d’hab. Mais aucuns, vous pouvez aller lire tous les articles en liens, aucuns ne prend la peine de nous dire pourquoi, comment et à cause de qui nous en sommes arrivé là, sur quelels données émanant de qui ils fondent leurs affirmations!

Moi ça me dérange énormément. pas vous?

En savoir plus:

Données statistiques sur la démographie et l’espèreance de vie

Rapport du COR « Retraites : annuités, points ou comptes notionnels

Sources:L’Express; Le JDD ; Le NouvelObs ; Le JDD ; Le Figaro ; Le Monde; Libération ; Europe1 ;LCI ;

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